ANAÏS NIN (journal 1)

Jamais je n’ai vu aussi nettement que ce soir que tenir mon journal est un vice. Je suis rentrée chez moi épuisé par de magninifiques discussions avec Henry au café; j’étais euphorique en entrant dans ma chambre, jái tiré les rideaux, jeté une bûche sous le feu, allume une cigarette, tiré le journal de sa dernière cachette sous ma coiffeuse, j’ai jeté sur l’ édredon de soi ivoire, et me suis préparé de mettre au lit. J’avais le sentiment que c’est ainsi qu’un fumeur d’opium se prépare pour sa pipe d’opium. Car c’est le momento où je revis ma vie en termes de rêves, de mythe, comme une histoire sans fin. (p.138) Anaïs Nin (1931-1934) Journal 1

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